calendrier



Les prochains cafés-philo …


THÈME
DATE
PRÉSENTATION



Le travail va-t-il disparaître ?
à déterminer
Pierre-Jean Dessertine

Le café-philo d'Apt ne pourra plus se réunir au Restaurant de La Tour de l'Ho. Il recherche un lieu d'accueil sur Apt.

Ce peut être un autre établissement bar-restaurant, ou aussi un espace dans un établissement public s'il permet d'apporter une collation à consommer sur place dans le respect des lieux.

Email :
cafephilo.apt@gmail.com


Café-philo 3C, animé par Pierre Jean Dessertine

Prochain débat : l'espace, le mardi 18/11 à 19h45

http://cafeculturelcitoyen.org/evenements/cafe-philo-lespace/

Références bibliographiques sur les Sophistes

Suite à notre débat du 24 octobre, voici quelques liens intéressants sur les Sophistes et leur débat avec Socrate et Platon



Sur les Sophistes


Sur Gorgias

Sur le dialogue de Platon le Protagoras

Sur la rhétorique - le débat entre Gorgias et Socrate :

Sur Calliclès, Sophiste très percutant dans le Gorgias


Articles de Pierre Jean DESSERTINE


Nouveau lieu

Nous étions bien au café Le Grégoire, malheureusement il est fermé pour une durée non déterminée.
Nous devons le remercier de nous avoir accueillis depuis 2 ans.


Notre nouveau lieu de rencontre est :

Restaurant de La Tour de l'Ho
125 Boulevard National, 84400 Apt
04 90 75 24 82


Email : contact@latourdelho.com

Site web : http://latourdelho.fr/

24/10/2014 : L'homme est-il la mesure de toute chose ?

Thème introduit par Pierre Jean DESSERTINE, pour le débat du 24 octobre 18h30 au resto La Tour de l'Ho.



Et si nous étions, pour une fois, vraiment fidèles à ce que nous enseigne notre expérience ?
Ne devrions-nous pas alors reconnaître que tout change constamment ?

C'est ce qui faisait dire à Héraclite (VI-V° siècle avant J.-C.) :
« On ne peut entrer deux fois dans le même fleuve. »

Or ce changement incessant nous concerne aussi, nous, sujets d'expériences. Voilà pourquoi il ajoutait :
« Nous sommes et nous ne sommes pas »

Au IV° siècle (avant J.-C.), le Sophiste Protagoras veut tirer toute les conséquences de l'enseignement d'Héraclite. Si nous baignons constamment dans une réalité mouvante alors …

Protagoras (cité par Socrate) : « J'affirme, moi, que la vérité est telle que je l'ai définie, que chacun de nous est la mesure de ce qui est et de ce qui n'est pas, mais qu'un homme diffère infiniment d'un autre précisément en ce que les choses sont et paraissent autres à celui-ci, et autres à celui-là.
Quant à la sagesse et à l'homme sage, je suis bien loin d'en nier l'existence; mais par homme sage j'entends précisément celui qui, changeant la face des objets, les fait apparaître et être bons à celui à qui ils apparaissaient et étaient mauvais. ( … )

Rappelle-toi, par exemple, ce qui a été dit précédemment, que les aliments paraissent et sont amers au malade et qu'ils sont et paraissent le contraire à l'homme bien portant. Ni l'un ni l'autre ne doit être représenté comme plus sage – cela n'est même pas possible – et il ne faut pas non plus soutenir que le malade est ignorant, parce qu'il est dans cette opinion, ni que l'homme bien portant est sage, parce qu'il est dans l'opinion contraire. Ce qu'il faut, c'est faire passer le malade à un autre état, meilleur que le sien.

De même, en ce qui concerne l'éducation, il faut faire passer les hommes d'un état à un état meilleur; mais, tandis que le médecin le fait par des remèdes, le sophiste le fait par des discours. Jamais en effet on n'est parvenu à faire qu'un homme qui avait des opinions fausses ait ensuite des opinions vraies, puisqu'il n'est pas possible d'avoir des opinions sur ce qui n'est pas, ni d'autres impressions que celles que l'on éprouve, et celles-ci sont toujours vraies.

Mais je crois que, lorsqu'un homme, par une mauvaise disposition d'âme, a des opinions en conformité avec cette disposition, en changeant cette disposition contre une bonne, on lui fait avoir des opinions différentes, conformes à sa disposition nouvelle, opinions que certains, par ignorance, qualifient de vraies. Moi, je conviens que les unes sont meilleures que les autres, mais plus vraies, non pas. »
(In Platon, Théétète, 166d-167c)

Mais cette idée que « chacun de nous est la mesure de ce qui est et de ce qui n'est pas » peut-elle être pensée sans problème ?

Et n'amène-t-elle pas à des conséquences redoutables ?