Née en 1950, quand la société
va basculer dans la consommation, l’abus du pétrole et des pesticides !
C’est très tôt que
je m’intéresse aux questions d’écologie, je lis le journal « La
Gueule Ouverte », en ayant toutefois du mal à croire ce qui y est écrit.
Le tableau me semble catastrophique et ne pas correspondre à mon quotidien. Puis
il y a les lectures, Le Printemps silencieux par exemple, sur le DDT. Il y
aura aussi la prise de conscience de l’exploitation des ressources
naturelles et humaines des pays dits émergents à notre profit matériel et
beaucoup plus tard l’explosion de Tchernobyl. D’un point de vue
politique, je vais cesser de croire au progrès social par la croissance du PIB
d’une société de consommation. Après un long séjour de 11 ans en Suisse
où je découvre la démocratie directe avec des militants d’horizons divers
dont des écologistes, je rentre à Apt et m’engage immédiatement dans des
mouvements associatifs et dans un parti, Les Verts.
Adjointe au Maire d’Apt
depuis 2008 pour l’Ecologie et le Développement Durable, en charge de l’Agenda
21 de la commune, membre d’Europe Ecologie – Les Verts, je m’emploie
à mettre en pratique les programmes innovants de l’écologie et je
participe à la réflexion sur les problématiques de l’énergie, ce qu’on
appelle la transition énergétique.
Trame de l'intervention
Introduction
Les fondations de nos sociétés : philosophie et contrat
social
Développement :
l’anthropocentrisme
Quelle est la place
de l’homme dans la nature
Extrait :
Pendant des siècles et encore aujourd’hui il semble aller
universellement de soi que moralité et humanité sont
« co-extensives » (mon exposé reprendra ici presque en lecture
commentée l’analyse de Catherine Larrère, La philosophie de l’environnement, PUF
1997 et La Nature n’est plus ce qu’elle était, Ed. L’aube 2002).
Moralité et humanité sont co-extensives dans la mesure où
les postulats suivants sont acceptés très largement :
Þ
Tous les êtres humains sont des sujets moraux
Þ
Mais seuls les êtres humains le sont.
Ce qui implique qu’il n’y a de devoirs moraux qu’entre les
être humains.
La nature est alors
le domaine de notre action technique, non de notre considération morale !
C’est cette position dominatrice face à la nature qu’on peut
qualifier d’anthropocentrique. A priori, dans ces conditions, aucun interdit
moral ne s’oppose à ce que les Hommes détruisent ce qui les entoure ou épuisent
les ressources naturelles.
Pourquoi vouloir
protéger la nature ?
Pourquoi protéger la nature ? En raison de sa
valeur intrinsèque
qui est une fin en soi ou bien en raison de sa
valeur instrumentale
de moyens mis au service d’une fin, c’est-à-dire des bienfaits qu’elle
procure aux hommes ?
Extrait :
Les grandes religions monothéistes et les philosophies
s’accordent souvent pour dire que c’est l’Homme qui est source de toute valeur.
C’est ce qu’écrivent Diderot et Kant. Disons-le autrement car c’est ce que cela
implique : pour eux, un monde d’où l’homme serait absent n’aurait plus
aucune valeur d’aucune sorte.
La protection de la nature, si la nature est vue comme un
bien collectif, demande qu’on accepte des contraintes et que certains appétits
et intérêts privés soient limités. Or les exigences du marché libéral dans
lequel nos sociétés s’inscrivent ont plutôt favorisé l’assouvissement
personnel, la consommation et l’individualisme et sont pratiquement parvenues à
en faire les modèles de pensée dominants.
L’éthique environnementale cherche donc valeurs et normes.
Elle part dans deux directions :
Þ
communautarienne (valeur instrumentale, holiste)
Þ
biocentrique (valeur intrinsèque,
individualiste)
L’apparition d’une
convergence
Extrait :
Aujourd’hui, une convergence apparaît lentement vers une
éthique anthropocentrique élargie. C’est un nouveau paradigme, au sens d’une
norme de pensée et modèle d’action qui tend à s’imposer à tout individu d’un
groupe.
Ce nouveau paradigme en cours de construction admet que sans
protection de la nature et sans prévention des risques, la planète s’expose à
une dégradation irréversible des conditions de vie sur terre.
Un exemple de crise
écologique complexe : l’alimentation
Conclusion