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Les prochains cafés-philo …


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PRÉSENTATION



Le travail va-t-il disparaître ?
à déterminer
Pierre-Jean Dessertine

Le café-philo d'Apt ne pourra plus se réunir au Restaurant de La Tour de l'Ho. Il recherche un lieu d'accueil sur Apt.

Ce peut être un autre établissement bar-restaurant, ou aussi un espace dans un établissement public s'il permet d'apporter une collation à consommer sur place dans le respect des lieux.

Email :
cafephilo.apt@gmail.com


Café-philo du 28 juin : Avons-nous besoin d’une philosophie environnementale ?

Présenté par Marie-Christine KADLER
Née en 1950, quand la société va  basculer dans la consommation, l’abus du pétrole et des pesticides !
 C’est très tôt que je m’intéresse aux questions d’écologie, je lis le journal « La Gueule Ouverte », en ayant toutefois du mal à croire ce qui y est écrit. Le tableau me semble catastrophique et ne pas correspondre à mon quotidien. Puis il y a les lectures, Le Printemps silencieux par exemple,  sur le DDT. Il y aura aussi la prise de conscience de l’exploitation des ressources naturelles et humaines des pays dits émergents à notre profit matériel et beaucoup plus tard l’explosion de Tchernobyl. D’un point de vue politique, je vais cesser de croire au progrès social par la croissance du PIB d’une société de consommation. Après un long séjour de 11 ans en Suisse où je découvre la démocratie directe avec des militants d’horizons divers dont des écologistes, je rentre à Apt et m’engage immédiatement dans des mouvements associatifs et dans un parti, Les Verts.

Adjointe au Maire d’Apt depuis 2008 pour l’Ecologie et le Développement Durable, en charge de l’Agenda 21 de la commune, membre d’Europe Ecologie – Les Verts, je m’emploie à mettre en pratique les programmes innovants de l’écologie et je participe à la réflexion sur les problématiques de l’énergie, ce qu’on appelle la transition énergétique. 




Trame de l'intervention

Introduction
Les fondations de nos sociétés : philosophie et contrat social

Développement : l’anthropocentrisme

Quelle est la place de l’homme dans la nature
Extrait :
Pendant des siècles et encore aujourd’hui il semble aller universellement de soi que moralité et humanité sont « co-extensives » (mon exposé reprendra ici presque en lecture commentée l’analyse de Catherine Larrère, La philosophie de l’environnement, PUF 1997 et La Nature n’est plus ce qu’elle était, Ed. L’aube 2002).
Moralité et humanité sont co-extensives dans la mesure où les postulats suivants sont acceptés très largement :
Þ    Tous les êtres humains sont des sujets moraux
Þ    Mais seuls les êtres humains le sont.

Ce qui implique qu’il n’y a de devoirs moraux qu’entre les être humains.

La nature est alors le domaine de notre action technique, non de notre considération morale !
C’est cette position dominatrice face à la nature qu’on peut qualifier d’anthropocentrique. A priori, dans ces conditions, aucun interdit moral ne s’oppose à ce que les Hommes détruisent ce qui les entoure ou épuisent les ressources naturelles.

Pourquoi vouloir protéger la nature ?
Pourquoi protéger la nature ? En raison de sa
valeur intrinsèque qui est une fin en soi   ou bien en raison de sa
valeur instrumentale de moyens mis au service d’une fin, c’est-à-dire des bienfaits qu’elle procure aux hommes ? 

Extrait :
Les grandes religions monothéistes et les philosophies s’accordent souvent pour dire que c’est l’Homme qui est source de toute valeur. C’est ce qu’écrivent Diderot et Kant. Disons-le autrement car c’est ce que cela implique : pour eux, un monde d’où l’homme serait absent n’aurait plus aucune valeur d’aucune sorte.

La protection de la nature, si la nature est vue comme un bien collectif, demande qu’on accepte des contraintes et que certains appétits et intérêts privés soient limités. Or les exigences du marché libéral dans lequel nos sociétés s’inscrivent ont plutôt favorisé l’assouvissement personnel, la consommation et l’individualisme et sont pratiquement parvenues à en faire les modèles de pensée dominants.

L’éthique environnementale cherche donc valeurs et normes. Elle part dans deux directions :

Þ    communautarienne (valeur instrumentale, holiste)
Þ    biocentrique (valeur intrinsèque, individualiste)

L’apparition d’une convergence
Extrait :
Aujourd’hui, une convergence apparaît lentement vers une éthique anthropocentrique élargie. C’est un nouveau paradigme, au sens d’une norme de pensée et modèle d’action qui tend à s’imposer à tout individu d’un groupe.
Ce nouveau paradigme en cours de construction admet que sans protection de la nature et sans prévention des risques, la planète s’expose à une dégradation irréversible des conditions de vie sur terre.
                      
Un exemple de crise écologique complexe : l’alimentation



Conclusion